Lettre ouverte à Monsieur Grégoire Gonnord,
Président du Conseil d’Administration du Groupe Fleury Michon
Pouzauges, le 21 novembre 2022
Monsieur,
Lors du comité d’entreprise extra du 2 octobre 2019, vous nous avez annoncé l’arrivée de Monsieur Billy SALHA en tant que Directeur Général du groupe avec pour mission d’assurer le bon fonctionnement et la bonne santé de l’entreprise.
Or, depuis sa prise de fonction, Monsieur SALHA n’a de cesse de chasser les coûts avec des graves conséquences sur l’emploi et les conditions de travail des salariés, créateurs de la richesse de notre entreprise :
- Près de 300 emplois détruits en Vendée,
- Désorganisation des ateliers de production avec augmentation des amplitudes journalières et du travail le week-end et jours fériés,
- Pressions managériales dans tous les secteurs d’activités du groupe avec pour certains, des objectifs inatteignables,
- Politique répressive des Ressources Humaines avec une forte augmentation des procédures et des sanctions disciplinaires. Le nombre de licenciement est en augmentation. Cette politique crée un climat anxiogène et délétère qui entraine des souffrances physiques et psychologiques pour un très grand nombre de salariés, y compris sur les postes stratégiques au siège social. Cela se traduit par une fuite des talents et des compétences du groupe. Il n’y a jamais eu autant de salariés à nous avoir fait part de leur mal être au travail et de penser quitter l’entreprise depuis la nomination de Monsieur SALHA au poste de Directeur Général du groupe.
- Augmentation du taux d’absentéisme (hors covid), des licenciements pour inaptitude et du taux de gravité des accidents de travail. Il est loin le temps où Monsieur DOIZON ne cessait de clamer que l’entreprise n’abandonnait personne sur le bord de la route.
Toutes ces dégradations sont les conséquences des choix stratégiques validés au Conseil d’Administration, dont vous êtes le Président, et que nous n’avons de cesse de dénoncer dans les différentes instances où nous sommes représentés.
Dans le même temps, les travailleurs du groupe n’ont aucun retour des efforts qui leurs sont imposés. Depuis l’arrivée de Monsieur SALHA, les augmentations de salaires sont insignifiantes et, aujourd’hui, une grande majorité des travailleurs ne peuvent vivre dignement du fruit de leur travail. Ce ne sont pas les quelques miettes, par le biais d’une prime, qui permettront d’y pallier.
Dans le but de redresser la situation de l’entreprise, la Direction Générale a entamé le démantèlement du groupe Fleury Michon avec la vente de PFI, Proconi, et tout récemment CCP. L’annonce de la cession du site de Plélan Le Grand, qui, selon le secrétaire du CSE de l’UES Vendée, a été prise lors du conseil d’administration du 26 octobre 2022, a créé de nombreux questionnements de la part des salariés sur vos intentions concernant l’avenir du groupe Fleury Michon.
Lors du CSE de l’UES Vendée du 17 novembre 2022, nous avons remonté les craintes des salariés et notre inquiétude sur une possible vente du groupe au vue de la situation que nous vivons.
Les représentant de la direction ne nous ayant pas convaincu sur votre attachement au groupe, nous vous demandons de clarifier vos intentions et vos projets concernant l’avenir du groupe Fleury Michon.
Pour la CGT Fleury Michon, le bien être physique et psychologique des salariés n’est pas incompatible avec la pérennité de l’entreprise et doit d’autant plus, être un élément essentiel à l’élaboration de vos orientations stratégiques.
Dans l’attente de votre clarification sur la situation de l’entreprise,
Veuillez agréer, Monsieur, nos salutations syndicales.
La CGT Fleury Michon